Monk est un artiste pochoiriste bruxellois qui, à l’instar de ses compositions à plusieurs layout, crée sur plusieurs plans et maîtrise diverses techniques à commencer par celle du dessin, mais aussi du graphisme, du graffiti, de la sérigraphie et de la sculpture.
Par les courbes et les coupes, il détourne les codes avec humour, en passant par le satyre et l’hommage. Après avoir envoyé le petit bonhomme national belge [1] en voyage autour du monde, il a notamment mis à l’honneur ses compatriotes célèbres [2] et rassemblé pas moins de 130 artistes internationaux du tatouages [3] autour de ses travaux.
Au rythme des creux et des pleins, Loïc nous dépeint surtout l’actualité sous le prisme de ses dessins graffés dont il use de la nature répétitive et de l’éphéméréité pour faire passer des messages percutants et visuellement efficaces. En effet, derrière une grande simplicité et une apparente légèreté, ses sujets révèlent un point de vue acéré sur des injustices sociales ou sociétales contre lesquelles il s’indigne. Ses personnages, anonymes ou tout droit sortis de nos univers culturels d’enfance, sont confrontés à la dure réalité du capitalisme et de ses conséquences telles que le matraquage publicitaire ou encore la crise environnementale.
Ce grand ket (garçon en argot bruxellois), caché sous sa casquette, emprunte au surréalisme belge une humilité décalée faisant de lui un artiste drôle et surprenant qu’on ne pourra jamais mettre en boîte.
[1]Manneken Pis [2]Zinnekeries [3]Inked Project
Delphine Buysse
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